Change l’état d’agrégation de ton chagrin ou qui nettoie les traces de ta tristesse ? de Katja Brunner
Avec une écriture sensible, drôle et incisive, Katja Brunner passe au scalpel l’attitude de la société face au suicide, au deuil, notre incapacité à faire face à la tristesse. Pourquoi nous contentons-nous de pleurer les gens lorsqu’ils meurent, plutôt que de rendre leur vie désirable de leur vivant ? C’est alors tout notre conditionnement social, allant du système éducatif à la société de consommation, qui passe sur la table de dissection.
Un texte complexe et puissant, cynique et cathartique.
Titre original : ÄNDERE DEN AGGREGATZUSTAND DEINER TRAUER oder WER PUTZT DIR DIE TRAUERRÄNDER WEG?
»Il n’y a rien de plus répugnant que les gens qui brandissent sans cesse leurs outils technologiques hautement élaborés pour attaquer la fugacité, éradiquer la fugacité, ils veulent la dézinguer, la fugacité, et du coup ils ne regardent même plus, là où ils pourraient regarder, ils enferment tout dans des formes réductrices de sens, dans des écrans, ils l’enferment et le gardent pour que ça reste petit, ce qui a été, ce qu’ils n’ont pas su voir, ils le gardent dedans, car de toute façon on ne peut plus l’en sortir.«
Une pièce de Katja Brunner, traduite par Marina Skalova
Mise en scène par Anna Van Bree au théâtre POCHE/GVE en avril 2018
L’Arche est l’agent théâtral du texte représenté.
La traduction a été soutenue par la bourse Elmar-Tophoven, décernée par le Fonds de traduction allemand ainsi que par Pro Helvetia – Fondation Suisse pour la Culture.
Revue de presse
« Jouée de Buenos Aires à Berlin, Katja Brunner, auteure de six pièces remarquées et récompensées dans le monde culturel germanique, n’avait encore jamais été interprétée en français en Suisse romande. Oubli réparé grâce au Théâtre de Poche à Genève, à sa dramaturge et traductrice Marina Skalova et, à une politique volontariste en faveur de textes de théâtres contemporains et si possible inédits. »
RTS Radio Télévision Suisse, Thierry Sartoretti
»Pour notre enterrement, il y aura quand même plus de monde.«